Retrouvez les prix littéraires,
décernés en 2011,
dans les rayonnages de la bibliothèque
Prix Goncourt
L’art français de la guerre – Alexis JENNI
L’histoire commence avec la première guerre du Golfe : le narrateur, en pleine crise personnelle, fait la connaissance d’un ancien militaire devenu peintre, Victor Salagnon. À travers les souvenirs de Salagnon défilent cinquante ans d’histoire de France revue à travers le fait militaire : la Deuxième guerre mondiale, l’Indochine, l’Algérie… Au-delà du récit d’une amitié entre deux hommes, une interrogation sur la France contemporaine, en dehors de toute idéologie.
Prix Goncourt des Lycéens
Du domaine des murmures – Carole MARTINEZ
En 1187, le jour de son mariage, devant la noce scandalisée, la jeune Esclarmonde refuse de dire « oui » : elle veut faire respecter son vœu de s’offrir à Dieu, contre la décision de son père, le châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château, avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux. Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle dans sa tombe.
Carole Martinez donne ici libre cours à la puissance poétique de son imagination et nous fait vivre une expérience à la fois mystique et charnelle, à la lisière du songe. Elle nous emporte dans son univers si singulier, rêveur et cruel, plein d’une sensualité prenante
Prix Renaudot
Limonov – Emmanuel Carrere
Limonov n’est pas un personnage de fiction. Il a été voyou en Ukraine ; idole de l’underground soviétique sous Brejnev ; clochard, puis valet de chambre d’un milliardaire à Manhattan ; écrivain branché à Paris ; soldat perdu dans les guerres des Balkans ; et maintenant, dans l’immense bordel de l’après-communisme en Russie, vieux chef charismatique d’un parti de jeunes desperados.
C’est une vie dangereuse, ambiguë : un vrai roman d’aventures sur la Russie, mais sur notre histoire à tous depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Prix Renaudot des Lycéen
Prix du Roman Fnac
Rien ne s’oppose à la nuit – Delphine de VIGAN
Une belle et courageuse réflexion sur les rapports mère-fille. L’auteur déroule l’histoire de sa propre mère, Lucile, puis la sienne. Dans cette enquête éblouissante au cœur de la mémoire familiale, où les souvenirs les plus lumineux côtoient les secrets les plus enfouis, ce sont toutes nos vies, nos failles et nos propres blessures que Delphine de Vigan déroule avec force.
Prix Médicis étranger
Une femme fuyant l’annonce – David GROSSMANN
Ora est cette femme, cette mère fuyant la possible annonce de la mort de son fils cadet au cours d’une opération spéciale avec l’armée israélienne. Ora veut conjurer le sort, et elle part. Elle entraîne avec elle son plus vieil ami Avram, son amour de jeunesse, sur les chemins de Galilée pour une randonnée qu’elle aurait du faire avec Ofer, son fils.
Et elle va raconter ce fils tant aimé avec le fol espoir que ces paroles le tiennent en vie… Un chef d’œuvre de David Grossman.
Prix Medicis essai
Dans les forets de Sibérie – Sylvain TESSON
Grand voyageur, Sylvain Tesson décide un jour de faire l’expérience du voyage immobile. C’est à la fois un rêve et un défi : passer six mois dans une isba de bois au milieu de nulle part. C’est au bord du lac Baïkal, en plein milieu de la forêt sibérienne, qu’il espère trouver une certaine idée du bonheur.
… »Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à la vie.
Et si la liberté consistait à posséder le temps ?
Et si le bonheur revenait à disposer de solitude, d’espace et de silence – toutes choses dont manqueront les générations futures ?
Tant qu’il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu ».
Grand Prix de l’Académie Française
Retour à Killybegs – Sorj CHALANDON
Sorj Chalandon se glisse dans la peau de Tyrone Meehan, un homme qui a trahi, dont il nous conte l’histoire et dont on entend la voix. On voit comment se déroule, sur trois générations, le fil d’une existence, en Irlande du Nord. L’enfance entre un père violent et une mère qui ploie sous le fardeau des naissances et de la mi-sère. Puis la haine des Anglais, très tôt enseignée par le père, qui, un jour, lassé de tout, disparaît. Commence alors l’engagement du jeune Tyrone Meehan dans l’IRA, jusqu’à ce que le héros qu’il était,
passe de l’autre côté. Est-ce explicable, est-ce admissible ? Ce texte tout de dignité, de violence et de tendresse, laisse ouverte la voie de l’indulgence.